Sante

Journée mondiale de lutte contre le SIDA : près de 29 000 Gabonais sous traitement antirétroviral

À la veille de la Journée mondiale de lutte contre le SIDA, célébrée chaque 1er décembre, la ministre de la Santé par intérim, Nadine Nathalie Awanang épse Anato, a dressé un état des lieux de la riposte nationale. Selon les données présentées, près de 29 000 personnes suivent actuellement un traitement antirétroviral au Gabon, un chiffre révélateur des efforts engagés mais aussi des défis persistants.

Pour l’édition 2025, le pays s’aligne une nouvelle fois sur la dynamique internationale autour du thème : « Surmonter les perturbations, transformer la réponse au sida ». Un rappel de l’urgence sanitaire mondiale, quarante ans après les premiers cas, alors que 36,9 millions de personnes vivent encore avec le VIH à travers le monde et que le Gabon fait face à ses propres réalités épidémiologiques.

Sur le plan national, les indicateurs révèlent des progrès mais aussi des disparités préoccupantes. L’Enquête démographique et de santé 2019-2021 établit une prévalence de 3,6 % chez les 15-19 ans, avec une forte différence entre les jeunes femmes (4,7 %) et les jeunes hommes (2,3 %). Le milieu rural demeure plus touché (4 %) que les zones urbaines (3,5 %). De son côté, ONU-Sida estimait en décembre 2024 une prévalence de 2,8 % chez les 15-49 ans et de 0,9 % chez les 15-24 ans.

Malgré ces disparités, un fait demeure encourageant : près de 29 000 patients bénéficient aujourd’hui d’une prise en charge thérapeutique. « Ces chiffres témoignent de la solidité de notre dispositif. Beaucoup de nos concitoyens sont diagnostiqués, suivis et soignés », a souligné la ministre, tout en rappelant les zones de vulnérabilité persistantes : mortalité, ruptures de suivi, nouvelles infections et inégalités de genre.

La ministre a également alerté sur une menace grandissante : la réduction du financement international, susceptible de fragiliser les acquis. « Un désengagement des partenaires pourrait affecter les services de dépistage, l’accompagnement communautaire et l’ensemble du plaidoyer national », a-t-elle averti.

Face à ces risques, le gouvernement assure vouloir intensifier ses efforts. La ministre a réaffirmé l’engagement de l’État, porté par le président Brice Clotaire Oligui Nguema, à soutenir les initiatives de mobilisation de ressources pour renforcer la lutte contre le VIH/Sida. Elle a par ailleurs appelé le secteur privé à jouer un rôle accru dans la prévention, la promotion du dépistage volontaire, la lutte contre la stigmatisation et l’appui aux programmes nationaux. Une mobilisation indispensable pour poursuivre les avancées et contenir durablement l’épidémie au Gabon.

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